La Seigneurie de Choignes

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    La Chapelle

    Irina
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    Message par Irina Lun 18 Mai - 2:58

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    Dernière édition par Irina le Mer 20 Mai - 1:31, édité 2 fois
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    Message par Irina Lun 18 Mai - 3:04

    Hagiographie de Polin de Langres, dit le Persévérant,
    Saint patron des Défenseurs de la Foy.



    I/ L'enfance heureuse  


    Polin naît en l'an de Grâce MXLVII de notre Seigneur dans la paroisse de Langres, en Champagne. Il est le second fils et le troisième enfant d'Albert et Catherine de Langres, Seigneurs de la ville.

    Il grandit au sein du château familial et des terres avoisinantes, dans un milieu de petite noblesse où il ne manqua jamais de rien et, très tôt il dévoila sa persévérance, ne se résignant jamais et allant toujours au bout de ce qu'il entreprenait ; comme le prouve cet épisode de son enfance :

    Vers ses dix ans, alors qu'il était près d'une rivière en promenade avec son frère et sa sœur aînés, il vit sur la berge d’en face un objet brillant au soleil. Il décida de traverser la rivière pour aller chercher cet objet, malgré les mises en garde et les recommandations de ses aînés. Tant bien que mal, manquant se noyer à plusieurs reprises, il parvint à franchir la rivière et arriva tout trempé de l'autre côté. Il découvrit alors que l'objet de son désir n'était qu'un simple outil en métal qui reflétait les rayons du soleil. Bien que déçu par sa découverte, il fut fier d'avoir réussi à traverser la rivière et d'être allé jusqu'au bout de sa volonté.  

    Tout au long de son enfance il vécut des moments similaires où, malgré l'inconscience de ses entreprises, sa persévérance et sa volonté le faisaient toujours triompher des obstacles, même si le résultat n'en valait parfois pas la peine.

    Comme tout enfant noble, il avait reçu un enseignement religieux.

    Étant second de sa famille, il était pour sa part voué à une carrière religieuse alors que son aîné, lui, deviendrait un grand militaire et perpétuerait la lignée familiale. Il fut donc envoyé à sa douzième année dans un monastère de la région, où il suivit les enseignements des frères du monastère. C'est à son entrée au monastère qu'advint son premier miracle.

    Alors qu'il venait de faire la connaissance de la communauté monastique, les frères furent appelés à l'entrée du monastère où un groupe d'hommes armés menaçait les moines et blasphémait contre Dieu et la religion aristotélicienne. Les moines, ne sachant que faire, se terrèrent dans le monastère ; mais alors que les hommes se faisaient de plus en plus violents et injurieux, Polin sortit du monastère et alla à leur rencontre. Les hommes, surpris par cet enfant venant à eux, cessèrent.

    Polin leur parla durant plusieurs heures, et les hommes l'écoutèrent sans bouger. Quand il eut fini et revint enfin au monastère, les hommes s'en retournaient chez eux. Les moines, abasourdis, demandèrent à Polin comment il avait réussi à les faire partir. Alors Polin leur répondit simplement: « Je leur ai montré le sens de la Vraie Foy ».

    À partir de ce moment, Polin ne cessa plus jamais de défendre Dieu, la Foy et la religion. A chaque fois qu'une personne blasphémait ou critiquait la religion, Polin lui parlait ; la personne ne pouvait s'empêcher de l'écouter, et il lui démontrait alors le sens de la Foy et de la religion aristotélicienne, et toujours la convainquait malgré les menaces ou les raisonnements contraires les plus élaborés.



    II/ Les années noires

    Après dix années passées à étudier au sein du monastère, à prêcher la bonne parole en Champagne et à défendre toujours avec succès la Vraie Foy contre ses détracteurs, Polin décida de quitter sa terre natale pour amener la lumière aux peuples égarés et répandre l'Amour de Dieu et la Sagesse d'Aristote sur les terres païennes. Il décida de partir vers le sud, jusqu'à la mer. Durant tout son périple il continua avec cette même persévérance et cette volonté de défendre partout où il passait la Foy et la religion contre ses détracteurs, ramenant dans le droit chemin quiconque l'écoutait.

    En effet sa persuasion et sa Foy étaient telles qu'il parvenait à convaincre et persuader toute personne se perdant, et il la ramenait sur le droit chemin, le chemin de la Sagesse, celui de la Foy aristotélicienne.

    Un jour qu'il approchait de la fin de son périple vers la mer, il rencontra sur un chemin un homme venu d’Orient qui prêchait sa religion aux voyageurs passant devant lui.

    Il s'approcha du petit groupe qui écoutait son prêche, écouta lui-même un moment, puis il interpella l’homme et dans un long monologue lui démontra la toute-puissance de Dieu et de la Foy aristotélicienne, qui elle seule méritait d'être pratiquée, prêchée et répandue. Quand l'homme voulu répliquer, aucun son ne sortit de sa bouche car il ne savait pas quoi répondre ; Polin l'avait rendu muet par la force de sa Foy.

    Les témoins de la scène propagèrent la nouvelle du miracle dans toute la région, et Polin fut donc acclamé partout où il passait. Mais toujours avec humilité et ferveur il répondait: «C'est mon devoir que de répandre la bonne parole et de Défendre la Foy».

    Il arriva enfin au bord de la mer, dans un petit port du nord de l'Italie, après deux années de voyage et de prêche. Il s'y reposa un temps puis prit la mer et la traversa jusqu'aux terres du Moyen-Orient. Là il trouva des populations pratiquant une religion différente de l'aristotélisme. Il s'installa dans un village où il fit connaître à la population la religion aristotélicienne. Comme par le passé, il réussit à convertir les habitants, faisant de ce village un bastion aristotélicien en terres païennes. On bâtit une église au centre du village et le culte aristotélicien essaima petit à petit aux alentours. Les nombreuses personnes qui venaient curieuses d'en apprendre plus sur ce village converti à une religion étrangère, repartaient toutes converties elles aussi et prêtes à diffuser la Foy aristotélicienne.

    Un jour un homme arriva, encore plus foncé de peau que les habitants de la région ; le plus noir, tel le charbon, que Polin ait vu de sa vie. Il était accompagné d'une petite armée et était l'équivalent de nos prêtres auprès de son peuple. Informé de l'importance que prenait le culte venu d'ailleurs, il était venu dans l'intention de tuer son instigateur, Polin. Il assiégea alors l'église où la population s'était réfugiée. Après deux jours la nourriture commença à manquer, et Polin décida de sortir de l'église, recommandant aux villageois de prier Dieu pour leur salut.

    Les soldats, impressionnés par tant de hardiesse et de courage, jetèrent leurs armes à terre mais le prêtre se précipita sur Polin, couteau tiré, pour le poignarder, quand à quelques mètres de Polin, le caillou du lance-pierres d’un de ses soldats fit voler la lame en éclats.
    Le prêtre, impressionné par ce signe, reconnut alors la toute-puissance de Dieu et de la Foy aristotélicienne. Il resta avec son armée plusieurs mois au village, où Polin lui enseigna les préceptes d’Aristote et Christos, pour qu'il répandît la bonne parole à son retour chez lui.

    Une dizaine d'années plus tard, l'aristotélisme avait gagné tout le nord des terres noires, et Polin, jugeant sa mission accomplie, décida de partir répandre la Foy aristotélicienne en d'autres contrées. Il prit le chemin de la Judée et de la Terre Sainte, où il souhaitait marcher sur les traces de Christos.


    III/ La Terre Sainte  

    Il prit donc le chemin de la Judée, et se rendit à Bethléem et Nazareth pour découvrir les lieux importants de la vie du Messie. Toujours il continuait à prêcher avec succès la Vraie Foy et convertissait de nombreux païens sur son passage.

    Après quelques temps passés en Judée il se rendit à Jérusalem, allant prier longuement sur l'emplacement de la Crucifixion de Christos. Là il réaffirma la Foy des aristotéliciens et convertit de nombreux païens. Arriva alors le moment où il accomplit son plus important miracle.

    La ville était une de ces rares enclaves aristotéliciennes en Orient et se trouvait à quelques lieues de Jérusalem. Polin s’y était rendu à la demande d’un prêtre de la ville, qui souhaitait raviver la Foy des habitants grâce au don de Polin. Ce fut chose faite ! En une semaine le nombre de fidèles y avait considérablement augmenté.

    C’est alors qu’elle fut attaquée par une armée d’hérétiques averroïstes menés par un de ces seigneurs orientaux. La ville fut assiégée durant plusieurs jours ; la force qu’elle possédait était trop faible pour repousser les averroïstes. Polin décida donc de s’enfermer dans l’église principale de la ville. Là, seul, il pria avec la plus grande ferveur qu’on lui ait jamais vu durant deux jours entiers.
    A l’aube du troisième jour, il sortit de l’église et se rendit sur les remparts de la ville, suivi de toute la population qui souhaitait voir ce qu’il allait faire pour la sauver. Alors que le soleil se levait à l’horizon, il adressa une prière au Très-Haut pour qu’il leur vienne en aide. Quand il eut terminé, un silence total s’installa durant plusieurs minutes.

    C’est alors que Polin se souvint de l’objet brillant de son enfance, de l’autre côté de la rivière ; il se rappela l’éclat de l’objet et combien les reflets du soleil sur celui-ci l’avaient aveuglés.

    Il fit alors venir les meilleurs forgerons et les meilleurs charpentiers de la ville ; il leur ordonna de fabriquer le plus vite possible des miroirs concaves en étain qui seraient placés sur des chariots mobiles sur les remparts, dont on se servirait pour aveugler l’ennemi, le repousser et, avec la concentration des rayons du soleil, mettre le feu à la campagne environnante à la végétation toute sèche, pour le faire fuir.

    Il ne fallut que quelques jours pour réaliser ce prodige qui organisa une véritable panique et la débandade dans le camp adverse, à la grande joie des défenseurs de la ville.

    On loua Dieu qui, par cette ingénieuse idée, avait permis le sauvetage de la ville. En hommage à Polin on rebaptisa la cité Polinia et on honora Polin du titre de défenseur de la ville et de protecteur des croyants. Peu de temps après, il quitta la ville qui encore aujourd’hui honore la mémoire de son sauveur.

    Il resta encore quelques temps en Orient, allant notamment à Nazareth.

    Il se décida ensuite à retourner en Occident, en sa Champagne natale. Le voyage du retour fut très long et dura cinq ans car il continua à prêcher la Foy aristotélicienne, s’arrêtant parfois dans des villages pour la réaffirmer. Il passa également par la Grèce durant son périple de retour pour y renforcer sa Foy et marcher sur les sages pas d’Aristote.


    IV/ Le retour en Champagne  

    Il arriva enfin en Champagne après plus de vingt années d’absence. Malgré tout, peu de choses avaient changé. Il reçut quelques temps après son retour le titre d’Evêque de Langres comme récompense de ses services à l’ensemble de la communauté aristotélicienne. On voulut même faire de lui un cardinal mais il refusa avec humilité cet honneur qu’il jugeait ne pas mériter. Il vécut donc le reste de sa vie en exerçant au mieux sa charge d’évêque en Champagne. La région fut à cette période-là la plus croyante et le lieu où la Foy aristotélicienne était la plus importante sous l’égide de l’évêque Polin. Il accomplit son dernier miracle peu de temps avant sa mort.

    Alors qu’il était dans un village de Champagne à l’occasion de la visite de la paroisse (ce qu’il faisait chaque année dans toutes les paroisses de son diocèse) il fut appelé à l’aide par un homme qui prétendait que sa femme était mourante, alors qu’elle était sur le point d’accoucher. Polin alla à elle et l’accompagna, la soutint par ses prières. Elle mit au monde après plusieurs heures des bébés jumeaux, mais sa vie était sauve. Avant que les parents vissent leurs enfants, craignant pour leur vie en raison de leur fragilité, l’évêque Polin les emmena à l’église où il pria avec une grande ferveur toute la nuit, les nourrissons contre lui. Il revint au petit matin chez le jeune couple avec un petit garçon dans chaque bras, toujours en vie, pour la plus grande joie de leurs parents qui donnèrent à leurs jumeaux le nom d’Aristote et Christos.

    Il mourut un jour de printemps alors qu’il priait, à genou sur un prie-Dieu dans la cathédrale de Langres, un rayon de soleil traversant les vitraux l’illuminant. Son corps, cependant, disparut avant qu’on pût l’inhumer dans la crypte de la Cathédrale, alors même qu’il était gardé. Il ne reçut donc pas de funérailles mais on célébra une messe en son honneur, et il est dit que ce jour une lumière immaculée irradia dans la cathédrale.
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    Message par Irina Lun 18 Mai - 3:06

    Les reliques de Saint Polin

    Les reliques de Saint Polin sont toutes conservées dans la crypte de la cathédrale de Langres, à son nom. Ce sont ses vêtements d'évêque, la robe blanche qu'il porta durant tout son voyage et son bâton de marche qui sont tous enfermés dans des reliquaires d'or et de pierres précieuses.

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    Les sentences importantes de Saint Polin

    A dix ans, à son frère et sa sœur aînés, lorsqu'il voulut traverser la rivière: Je sais au plus profond de moi que je peux le faire. C'est ma Foy qui me le permettra car devant la Foy tout ploie.

    A son arrivée au monastère aux hommes menaçant les moines: La Colère est le plus malsain des péchés car elle est la perte de la confiance en soi, qui est notre Foy.

    Au spinoziste rencontré sur le bord de la route: Quand on à la Foy on croit. Quand on s'oppose à la Foy on perd la voix.  

    Lors de son enseignement au prêtre noir: Vois-tu ce caillou ? Il est une création de Dieu et pourtant il n'a tel qu'il est aucune utilité. Mais regarde. Si je l'empile avec ces autres cailloux il devient petit à petit une muraille. Compare ces cailloux aux hommes et tu comprendras leur nature.  

    A un homme qu'il rencontra en Judée et qui lui demanda qui il était il répondit: Je suis le Serviteur et le Défenseur de la Foy, je suis tout simplement Polin, fidèle aristotélicien.  

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    Traductions de Arilan de Louvois et de Jerem51, théologues du Saint-Office romain.

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